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Les grands agriculteurs suisses essayent de dépasser une sévère année de repli en développant leur portefeuille client. Ils cherchent à favoriser l’échange commercial entre la France et la Suisse. Cependant, la pénétration du marché français n’est aussi simple et facile puisque le label suisse manque de notoriété en France. En effet, les consommateurs français n’ont pas une bonne idée développée sur les produits helvétiques. Ces derniers sont peu connus en France.

 Johann Schneider-Ammann

Le ministre suisse de l’Économie, Johann Schneider-Ammann au SIAP

Le ministre suisse de l’Économie, Johann Schneider-Ammann, vient d’assister samedi dernier le Salon International de l’Agriculture de Paris. Il est venu pour soutenir la participation du stand helvétique. Sa visite était une grande surprise pour tous ceux qui ont assisté l’événement ce jour-là. Ce salon français, aussi populaire, n’a jamais accueilli un conseiller fédéral. Accompagné de plusieurs parlementaires vaudois et fribourgeois, le ministre de l’Économie, M. Johann Schneider-Ammann,  a dégusté pas mal de produits d’exportation.

salon International de l’Agriculture de Paris

Le Salon International de l’Agriculture de Paris

À cette occasion, le ministre affirme que son pays a fait d’énormes progrès en matière d’exportation vers divers  pays européens comme l’Allemagne. Il explique que la pénétration du marché allemand n’était pas aussi difficile vu que le marché des produits laitiers n’est pas bien développé. Aussi, il explique que la pénétration du marché français n’est plus aussi simple vu la saturation du marché, près de 400 types de fromage.
Également,  Johann Schneider-Ammann explique que les suisses et les français, à ce qui concerne les fromages, ont des goûts très différents. Les fromages les plus consommés en Suisse peuvent ne pas être les biens venus en France et vice-versa. Alors, les suisses sont appelés à participer dans divers salons de l’agriculture afin de pouvoir détecter les préférences du consommateur français et faire connaitre leurs produits. Ils doivent s’adapter aux attentes des clients français très exigeants qui ont l’habitude de goûter des fromages de bonne qualité. Ils doivent aussi donner preuve d’un bon rapport qualité/prix.
En plus du fromage, les suisses cherchent à améliorer leurs exportations de fer et de viande. Ils doivent savoir équilibrer leurs importations et exportations surtout que la production de certains produits comme la viande des Grisons dépend essentiellement de niveau des importations reçu d’Europe ou d’Amérique latine.
Les producteurs suisses pourront améliorer leur positionnement sur le marché français grâce à leurs produits issus de l’agriculture biologique surtout que le consommateur français accorde une attention particulière à ce genre de produit.
Lors de sa rencontre avec le ministre français de l’agriculture, Stéphane Le Foll, M. Johann Schneider-Ammann a essayé de mettre les points sur les « i » à ce qui concerne le sujet du scandale de viande de cheval. Il a demandé au ministre français d’attendre les résultats de l’enquête avant de tirer des hypothèses et des conclusions susceptibles d’affecter négativement l’échange commercial entre les deux pays surtout que les suisses sont actuellement très intéressés à renforcer leur positionnement sur le marché français. Pour la même occasion, les deux ministres se sont mis d’accord sur l’importance de l’échange de produits agricoles et la réalisation de divers forums internationaux qui mettent valeur le développement de l’agriculture.